L’équation semble paradoxale : éprouver des sentiments sincères pour quelqu’un tout en ressentir une anxiété intense face à l’engagement. Cette contradiction entre l’attachement émotionnel et la peur d’une relation sérieuse affecte de nombreux couples au quotidien.
Le conflit interne entre l’envie d’avancer à deux et le besoin de préserver son indépendance crée une situation complexe mais surmontable. Comprendre cette dynamique constitue la première étape pour transformer ces appréhensions en opportunités d’évolution personnelle et relationnelle.
La peur de l'engagement : réussir à mettre des mots sur sa peur
Cette peur de l’engagement se manifeste rarement de façon directe et explicite. Elle s’immisce plutôt subtilement dans le quotidien de la relation, à travers des comportements et des réactions qui semblent, à première vue, déconnectés de toute anxiété d’engagement.
Au quotidien, les signes révélateurs s’accumulent. Une réticence à faire des projets au-delà de quelques semaines. Des réflexes de distanciation quand la relation s’intensifie. En bref, une tendance à garder une porte de sortie.
Ces manifestations s’accompagnent souvent d’un dialogue interne contradictoire. D’un côté, les sentiments authentiques et l’envie de construire. De l’autre, des pensées anxiogènes qui freinent tout élan :
Et si je me trompais ? Suis-je vraiment prêt(e) ? Ne vais-je pas perdre ma liberté ? Qu’est-ce que je risque si je m’engage plus ?
Un professionnel du couple pourra d’ailleurs mettre en lumière ce paradoxe pour mieux le désamorcer.
La peur influence aussi les choix de vie : réticence à officialiser la relation par un PACS ou un mariage civil ou religieux, ou encore difficulté à se projeter dans un emménagement ensemble. Ces blocages, loin d’être anodins, reflètent des questionnements plus profonds sur l’intimité et l’engagement.
Découvrir les origines possibles de cette peur
👉🏼 L’héritage du divorce parental
Le divorce des parents laisse une empreinte profonde sur notre vision de l’engagement. Cette expérience précoce de la rupture conjugale transforme parfois notre perception des relations durables. Les souvenirs des tensions, des disputes et de la séparation créent une association inconsciente entre engagement et souffrance. Cette mémoire émotionnelle influence nos choix relationnels actuels, nous poussant parfois à fuir tout engagement sérieux par peur de revivre ou faire revivre ce traumatisme.
👉🏼 Le poids des statistiques sur le divorce
Les chiffres du divorce, omniprésents dans les médias, dressent un tableau peu rassurant de l’engagement conjugal. Ces statistiques, présentées sans nuance ni contexte, alimentent une vision fataliste des relations durables. Le matraquage médiatique de ces données renforce l’idée qu’une séparation devient presque inévitable, générant une forme d’anxiété anticipatoire face à tout engagement sérieux. Un thérapeute de couple peut aider à relativiser ces chiffres et à comprendre les facteurs qui influencent réellement la longévité d’une relation.
👉🏼 L’influence toxique du monde numérique
Internet et les réseaux sociaux bombardent les couples d’injonctions contradictoires. D’un côté, l’idéalisation excessive des relations parfaites crée une pression irréaliste. De l’autre, la normalisation du dating perpétuel et la survalorisation de l’indépendance remettent en question la pertinence même de l’engagement. Cette surexposition à des modèles relationnels contradictoires brouille les repères et complexifie la projection dans une relation stable. Les applications de rencontre, en particulier, entretiennent l’illusion d’options infinies, rendant plus difficile l’investissement dans une relation unique.
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Avancer dans sa vie de couple malgré la peur
👉🏼 Identifier les véritables craintes au-delà du simple “non” à l’engagement
La première étape consiste à explorer précisément ce qui se cache derrière cette peur. S’agit-il d’une crainte de perdre son indépendance ? D’une peur de reproduire des schémas familiaux douloureux ? Ou encore d’une anxiété liée à l’échec potentiel de la relation ? Cette introspection nécessite du temps et de l’honnêteté envers soi-même. Noter ses pensées dans un journal ou verbaliser ses inquiétudes permet souvent de démêler ce nœud émotionnel complexe.
👉🏼 Ouvrir le dialogue avec son partenaire de façon constructive
La transparence sur ses peurs ne signifie pas un rejet de l’autre. Au contraire, partager ses appréhensions avec son partenaire crée un espace de dialogue sécurisant. Cette communication ouverte permet d’explorer ensemble des solutions, de fixer un rythme qui convient aux deux, et surtout de ne pas laisser l’autre dans l’incompréhension. Un échange authentique renforce paradoxalement les liens, même quand il s’agit d’exprimer ses doutes.
👉🏼 Avancer par petites étapes concrètes et mesurables
L’engagement ne constitue pas un saut dans le vide mais une progression graduelle. Chaque petit pas compte : partager une activité régulière, planifier des vacances à deux, ou simplement réserver une soirée fixe par semaine. Ces actions concrètes construisent la confiance sans précipitation. Elles démontrent que l’engagement enrichit la vie plutôt qu’il ne l’étouffe.
👉🏼 Transformer ses peurs en opportunités de croissance
Cette période d’hésitation offre l’occasion d’une réelle croissance personnelle. Elle invite à réfléchir sur ses valeurs, ses besoins et sa vision du couple. Les questionnements actuels, aussi inconfortables soient-ils, permettent de construire des bases plus solides pour l’avenir. Cette réflexion approfondie mène souvent à des relations plus authentiques et épanouissantes.
S’engager pour ne pas subir
Le fait de sortir ensemble est déjà un engagement. Accepter de s’engager, permet alors de ne pas être passif dans cette relation, mais de choisir ce que nous voulons vivre.
S’engager dans un couple, c’est être acteur de la relation, c’est accepter des droits et des devoirs mutuels,
explique Bérengère de Charentenay, conseillère conjugale et familiale. Elle poursuit :
Quand je travaille avec des couples, on comprend ensemble que ce sont les événements qui ont fait ce qu’ils sont aujourd’hui. Ils ont subi les mouvements de la vie. Il leur manque alors cette stabilité qui vient du choix qui a été posé.
Marie Parent, conseillère conjugale et familiale du réseau COOPLEO, ajoute :
Sans avoir de projet pour l’autre, le CCF aide l’individu à mettre en lumière ce qu’il désire profondément. Les personnes apprennent à entendre leur “ petite voix intérieure ”, parfois étouffée par des préoccupations de toutes sortes.
Avez-vous pensé à réserver une consultation en solo avec un professionnel du couple ou suivre une thérapie de couple ?
La peur de l’engagement, lorsqu’elle persiste, nécessite parfois un accompagnement adapté. Un professionnel du couple offre un espace sécurisé pour explorer ces questionnements complexes, sans jugement ni pression. Cette démarche, comparable à une consultation médicale pour un problème de santé, permet d’aborder sereinement ses appréhensions.
👨🏽⚕️ L’accompagnement thérapeutique apporte une perspective nouvelle sur la situation. Le professionnel du couple aide à identifier les mécanismes profonds qui freinent l’engagement, à déconstruire les croyances limitantes, et à développer des stratégies concrètes pour avancer. Cette approche structurée transforme souvent les obstacles en opportunités de croissance personnelle et conjugale.
Les séances, individuelles ou en couple, s’adaptent aux besoins spécifiques de chacun. Chez COOPLEO, les thérapeutes de couple, conseillers conjugaux, médiateurs et sexologues qualifiés proposent un accompagnement sur-mesure. Leur expertise permet d’aborder sereinement les questions d’engagement, dans un cadre professionnel et confidentiel.
Cet accompagnement débouche fréquemment sur une vision plus apaisée de l’engagement. En comprenant mieux ses peurs, en les verbalisant et en les travaillant avec un professionnel, le partenaire parvient à construire une relation plus solide et authentique.
✅ Les 3 points clés à retenir :
• Ce ressenti “avoir peur de l’engagement” trouve souvent ses racines dans notre vécu, nos expériences passées et l’environnement médiatique actuel.
• L’ouverture au dialogue avec son partenaire et la progression par étapes constituent des clés essentielles pour dépasser ses appréhensions et s’engager dans la relation amoureuse, sans crainte
• Un accompagnement professionnel (quelques séances seulement !) offre un cadre sécurisant pour transformer ses peurs en leviers de croissance personnelle et conjugale.
FAQ Je suis amoureux mais j'ai peur de m'engager
La peur de s’engager se révèle souvent dans votre réaction face aux projets d’avenir. Une réticence marquée à parler mariage ou PACS, une anxiété quand votre partenaire évoque l’envie d’avoir des enfants, ou encore un malaise à l’idée de rencontrer sa famille. Même les projets de vacances à deux peuvent déclencher un sentiment d’étouffement.
Cette appréhension trouve souvent ses racines dans l’expérience du divorce parental ou dans l’influence du monde numérique. Entre les statistiques alarmantes sur les séparations et la surexposition aux options de rencontres infinies sur internet, l’engagement peut sembler risqué malgré des sentiments sincères.
Le dialogue ouvert avec votre partenaire et la progression par étapes constituent les clés d’une relation épanouissante. Exprimez vos craintes sans tabou et fixez ensemble un rythme confortable pour construire une relation stable, sans précipitation ni pression.
Si vous ressentez de la frustration récurrente ou une répercussion négative sur votre vie amoureuse, prenez rendez-vous. La prise de RDV est simple : formulez votre demande et réservez une télé-consultation avec un conseiller conjugal ou un thérapeute de couple. Quelques séances suffisent souvent pour transformer ces peurs en opportunités de croissance personnelle et conjugale.
